top of page

DYSCALCULIE

Ancre 1

DÉFINITION

Ancre 2

 

La dyscalculie est un trouble persistant et spécifique de l’apprentissage du nombre et du calcul qui se caractérise par de grandes difficultés dans le domaine des mathématiques.
La dyscalculie est un trouble spécifique du développement. Elle correspond à un trouble sévère dans les apprentissages numériques, sans atteinte organique, sans troubles envahissants du développement et sans déficience mentale. …


 
Elle est caractérisée par une incompréhension totale des structures logico-mathématiques, ce qui, généralement, se traduit par :

  • Une absence totale de la notion de quantité, entraînant des difficultés dans la comptine, mais également dans l’écriture et la lecture de nombres ;

  • Une défaillance au niveau logique, ce qui entraîne une incapacité à comprendre, à appliquer et à résoudre des raisonnements, qu’ils soient simples ou complexes ;

  • Une déficience au niveau spatial, qui est caractérisée par une mauvaise compréhension voire un niveau très faible en géométrie ;

  • Un grand retard dans l’apprentissage et l’application des opérations arithmétiques de base telles que l’addition, la soustraction, la division ou la multiplication.



Les enfants qui souffrent de ce trouble peinent à traiter les nombres (reconnaître et produire les chiffres, passer de l’oral à l’écrit, etc.), à mémoriser les tables (addition, soustraction, multiplication et division) et à calculer (difficultés à effectuer de simples opérations qu’ils peuvent confondre les unes avec les autres) et à comprendre ce qu’est un nombre (comprendre le lien entre le symbole et la quantité).
Ce trouble dans les apprentissages numériques apparaît spécifiquement chez les enfants, et ne s'accompagne toutefois d'aucune déficience mentale.
Il n'a aucune origine connue, puisqu'il se retrouve chez des enfants ayant par ailleurs des résultats scolaires normaux et dont l'environnement familial et social est normal.
Nous n’avons pas de chiffres spécifiques à la population calédonienne, mais globalement la dyscalculie touche 6 % des enfants, aussi bien les garçons que les filles, et elle a de grandes répercussions sur la scolarisation de celui ou celle qui en souffre.
La dyscalculie est aux chiffres ce que la dyslexie est aux lettres. Cela dit, tous troubles dus à un déficit phonème-graphème entraînant une difficulté dans l’acquisition et la reconnaissance des lettres peuvent également avoir pour conséquence une mauvaise perception, voire une incapacité dans l’acquisition des nombres.



La dyscalculie est souvent la conséquence d’une dyspraxie visuo-spatiale (DVS). La DVS se traduit par un problème d’organisation de l’espace, mais également par une défaillance dans les gestes effectués par les yeux au moment de la lecture, et particulièrement, dans le dénombrement. Normalement, en début de comptage, le lecteur utilise ses doigts, mais les yeux prennent automatiquement le relais. Chez les enfants dyspraxiques, ce réflexe est déficient. Résultat : la lecture des chiffres est saccadée et irrégulière ; les nombres sont perçus comme des quantités variables ce qui a de grandes répercussions sur l’apprentissage des mathématiques et de la géométrie.
 

Bon à savoir :

la dyscalculie est à distinguer de l'acalculie qui est consécutive à un traumatisme ayant entraîné une lésion cérébrale.
La dyscalculie pourrait davantage être liée à un trouble de la mémoire à court terme.
 
 
Les symptômes
 
Votre enfant ne souffre pas forcément d’un trouble dyscalculique s’il rencontre des difficultés en mathématiques. Cela peut arriver à n’importe qui, à un moment donné de sa vie.
On parle de dyscalculie lorsque l’enfant présente une incapacité à assimiler les activités numériques et les calculs alors qu’il est beaucoup plus brillant dans d’autres matières. Autrement dit, il y a déficit du raisonnement logico-mathématique si les difficultés d’apprentissage rencontrées par l’enfant ne sont pas dues à une éventuelle déficience intellectuelle ou mentale.
Une personne dyscalculique peut donc se montrer très efficace dans toute situation ou exercice n’impliquant pas des calculs. Ainsi, dès lors que votre enfant, que vous trouvez pourtant intelligent, a du mal dans la compréhension, la construction et l’utilisation des chiffres, la dyscalculie est possible et la consultation d’un spécialiste est alors nécessaire.


Dans ces conditions, le trouble se manifeste généralement par des difficultés à :

 

  • Compter et à dénombrer sans utiliser des doigts ;

  • Lire et à écrire des nombres fréquemment utilisés ;

  • Comprendre les nombres et leur quantité (supérieur, inférieur…) ;

  • Effectuer des opérations arithmétiques (addition, soustraction…) ;

  • Faire des calculs mentaux ;

  • Mémoriser les tables de la multiplication ;

  • Comprendre les termes de base ainsi que les symboles en mathématiques : somme, différence, etc.

  • Résoudre des exercices de raisonnement et de problèmes ;

  • Se repérer et s’orienter dans l’espace.

 

La dyscalculie se manifeste également par des problèmes de latéralité, ce qui a de grandes répercussions dans l’apprentissage de la géométrie, en raison des difficultés de l’enfant à réaliser des tracés, mais également à faire la différence entre les nombreuses figures géométriques.
Les conséquences de la dyscalculie chez l’adulte
 

Si elle n’est pas diagnostiquée à temps et traitée à l’enfance, la dyscalculie peut devenir très handicapante à l’âge adulte.


La mauvaise perception des chiffres ainsi que l’absence de toute notion de quantité peuvent entraîner :

 

  • Des difficultés à mesurer la distance, le poids, etc.

  • Des difficultés à se repérer dans le temps, à lire une montre ;

  • Des difficultés à s’orienter, le patient peut donc se perdre ;

  • Des difficultés à compter et à gérer l’argent ;

  • Des difficultés à s’organiser et à planifier des tâches ;

  • Des difficultés à suivre des instructions techniques (le montage d’un meuble par exemple).

DIAGNOSTIC

Ancre 3

 

La dyscalculie est souvent mal repérée, dans la mesure où ce trouble de l'apprentissage est le moins connu de tous. On risque de penser simplement que l'enfant n'est pas un « matheux ».
Néanmoins, la dyscalculie peut être évaluée par les professionnels de santé, notamment un orthophoniste, un neuropsychologue...
 



   Le centre d'évaluation neuropsychologique et d'orientation pédagogique, le CENOP, a mis au point une évaluation permettant d'établir le diagnostic de dyscalculie et de déterminer si ce trouble est isolé ou non. Il s'agit d'évaluer :

 

  • le potentiel intellectuel ;

  • les capacités d'attention ;

  • les capacités de mémorisation ;

  • le langage ;

  • le raisonnement ;

  • les capacités dans le domaine de l'arithmétique et des mathématiques surtout.

PRISE EN CHARGE

Ancre 4

 

 

On ne peut pas guérir entièrement d’une dyscalculie. Cela dit, il est tout à fait possible d’en alléger les symptômes pour rendre la vie scolaire et sociale de l’enfant touché plus confortable. Si le trouble est effectivement bien traité, il peut bénéficier d’une scolarité voire d’une vive tout à fait « normale ».
La preuve ?  Certains dyscalculiques sont aujourd’hui capables de faire carrière dans la comptabilité.
 
Pour cela, l’intervention de l’orthophoniste est encore nécessaire. Il va proposer une rééducation, dont le but d’améliorer la vie scolaire de l’enfant. Il va proposer une remise à niveau en mathématiques afin de corriger le décalage entre ses capacités et celles de sa classe et proposera, par la suite, une méthode d’apprentissage personnalisée selon le type et l’importance du trouble, mais également le niveau du dyscalculique en mathématiques.
 
La rééducation orthophonique va favoriser la faculté de l’enfant à réfléchir et à raisonner par lui-même malgré ses difficultés. Il lui permettra également de mieux appréhender les exercices relatifs aux chiffres.
Sa durée variera de plusieurs semaines à plusieurs mois, à raison d’une séance de vingt minutes par semaine, selon les résultats du bilan orthophonique.

 


Les prises en charge supplémentaires
 

La prise en charge doit être immédiate dès lors que le diagnostic est confirmé. Des aménagements spéciaux doivent être entrepris en classe, mais également au domicile de l’enfant dyscalculique pour lui permettre d’apprendre et de vivre normalement.

 


Les aménagements scolaires

Par rapport aux autres, l’élève souffrant de dyscalculie a besoin de beaucoup plus d’attention, de patience et de temps pour assimiler les calculs et les opérations. Ainsi, en plus d’une rééducation orthophonique et pédagogique, l’enfant doit bénéficier d’une prise en charge individuelle en classe. On peut, par exemple, mettre à sa disposition un « Auxiliaire de Vie Scolaire ».
Si la dyscalculie n’a pas été décelée à temps et a déjà causé un retard conséquent, il est possible de le transférer en « Classe d’Intégration Scolaire » pendant les heures de mathématiques et d’arithmétiques afin qu’il puisse bénéficier d’un enseignement adapté à sa situation. Il pourra rejoindre sa classe pour les autres matières.

 


Les aménagements domestiques

La dyscalculie, au même titre que les troubles DYS, provoque chez ses victimes des sentiments de mal-être et un cruel manque de confiance en soi.
Si votre enfant est dyscalculique, ne lui rappelez pas sa différence en le ménageant ou en limitant ses activités. Bien au contraire, n’hésitez pas à lui confier des tâches se rapportant à des chiffres ou qui pourraient le forcer à compter : achat, gestion de monnaie, etc.




L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) a également développé un logiciel d’entraînement spécial, proposant des activités ludiques et répétitives. Il donnerait d’excellents résultats chez les enfants dyscalculiques.


​À télécharger à l’adresse :


http://www.lacourseauxnombres.com/nr/home.php


 
 

POUR EN SAVOIR PLUS

Ancre 5



​Liens vers les sites internet qui abordent la dyscalculie :

 
http://www.dys-positif.fr/dyscalculie/
 
 
https://www.youtube.com/watch?v=oAiw5H7i7yc



 

© 2023 by Name of Site. Proudly created with Wix.com

  • Facebook Social Icon
  • Twitter Social Icon
  • Google+ Social Icon
bottom of page